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reils à ceux de maman, et son habillement qui devait ressembler à ceux des deux dames qu’on voit sur les gravures de l’hôtel de l’Écu d’argent.

La couche verte de la mare, largement écartée à un endroit, semblait avoir été crevée par la chute de Marie Gautrin. Toutoune regarda longtemps cela. Puis elle dirigea ses yeux peureux vers le toit du manoir.

La famille de Gourneville… Il y avait des oncles, des tantes, le père, la mère, beaucoup de monde. C’était ceux-là, tous ceux-là qui, dans la maison, avaient laissé la trace de leurs existences. Dans la maison, il restait un charme. Étaient-ce les oncles, qui jouaient sur le grand billard dont personne ne se servait plus ?… Était-ce la grand’tante de Gourneville, qui, dans sa jeunesse, avait choisi la belle bergère et les jolis fauteuils du fumoir ? Était-ce pour les fiançailles de Marie Gautrin qu’on avait accroché dans le salon les affreux et adorables