Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/136

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« vers l’avenir », et à cause de leur action « sur toute l’élite de la jeune génération, » à laquelle ils impriment « ce mouvement d’esprit qu’on pourrait presque appeler évangélique », mais qui, en réalité, est réfractaire au dogme, à la vérité révélée.

Ils parlent de leur « foi », mais, comme le fait observer M. Lasserre[1] : « si on leur demande quelques renseignements sur l’objet et les fondements de leur croyance, cette question les laisse non pas perplexes, mais dédaigneux. Ils répondent que le dogme ne leur plaît guère, mais que la morale les ravit. »

Ce sont les inventeurs de l’ « apologétique nouvelle », qui dénient à la démonstration traditionnelle de la vérité du christianisme et de la divinité de l’Église, toute valeur scientifique, pour lui substituer la méthode d’immanence, c’est-à-dire un terrain purement subjectif, aussi ruineux qu’insuffisant à un être social comme est l’Église.

C’est l’école primaire neutre, qui fait descendre jusqu’aux classes les plus infimes de la société, et les plus incapables de s’en défendre, le mépris du surnaturel.

  1. La crise chrétienne p. 43 et 167.