Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/159

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« sans la remarquable évolution sociale et religieuse qui se produisit dans le paganisme pendant le premier et le second siècle de notre ère, jamais l’Église n’aurait pu convertir l’empire romain ; tandis que les voies étant ainsi préparées, cette conversion devint inévitable. » (Romanus, dans la Contemporary Review.)[1]

Ailleurs, ils montrent le christianisme évoluant de siècle en siècle : « L’Église, pendant les dix-neuf siècles de son existence, a eu à subir l’influence, non seulement de très diverses conditions matérielles qui l’entouraient, mais aussi de milieux intellectuels très différents qui l’ont profondément modifiée (Idem, ibid).

Ceci est vrai, pourvu qu’on l’entende de modifications qui ne tiennent point à l’essence du dogme, de la morale et du culte. Mais l’auteur va plus loin : « Des croyances qui nous semblent étonnantes dans leur barbare naïveté eurent leur place nécessaire dans l’Église du neuvième siècle, comme aussi au treizième siècle eurent leur place des croyances au sujet

  1. L’article de Romanus qu’on peut lire en entier dans le livre de M. l’abbé Maignen, Le P. Hecker est-il un saint ? est, comme l’observe l’auteur de ce livre, la somme des idées de l’Américanisme.