Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/164

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en coûte de les dire. Il y a des nécessités qui s’imposent. Comme d’autres l’ont déjà dit, il est temps que les vrais fidèles, que les vrais prêtres sachent où on prétend les conduire, et dans quels défilés ils risquent de s’engager en prêtant trop complaisamment l’oreille à ceux qui apportent parmi nous les échos plus ou moins affaiblis ou atténués de ces belles doctrines.

On les entend dans des revues chaleureusement recommandées au Congrès ecclésiastique de Reims, et qui sont rédigées, en partie du moins, par les hommes les plus honorables qui soient et animés des meilleures intentions, je le veux bien, mais qui sont des universitaires, imbus de l’esprit qui porte ce nom, proche parent de l’esprit américaniste. Le poison ne s’y présente point sous sa couleur propre, comme chez Romanus : il n’en est que plus dangereux.

C’est aussi cette partie du clergé qui, sous prétexte de se vouer à la démocratie, forme un parti dans l’Église[1] et qui, dans ses

  1. Dire que les abbés démocrates sont les disciples des chefs de l’Américanisme, c’est dire ce dont eux-mêmes se glorifient. Voir entr’autres preuves le livre de M. l’abbé Naudet