Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/165

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conférences et ses écrits, manifeste sans cesse ses aspirations vers l’avenir. « L’avenir, oui, l’avenir est là, et c’est une belle tâche que de le préparer. Il faut, dans les rangs du sacerdoce, nous armer le cœur de vaillance ; sans nous inféoder à ce passé, si vénérable qu’il soit, où nous laissons des amis et des regrets, de saints et augustes souvenirs, il faut nous détacher de ce qui fut et travailler pour ce qui sera[1]. »

Il n’y aurait trop rien de blâmable en ces paroles, si ces aspirations, dans l’expression que leur donnent partout les démocrates, ne se montraient filles de la doctrine de l’évolution. Lorsque les Américanistes d’ici et de là-bas nous parlent de l’avenir, de « l’avenir nouveau de l’Église » et de « sa marche en avant », et de « sa nouvelle phase » et « des temps qui commencent », etc., etc., méfions-nous de ces poussées et, avant de nous abandonner à leur


    Vers l’Avenir, pages 57-62 ; le livre de M. Félix Klein, Nouvelles tendances en religion et en littérature, p. 78-79 ; — « Les paroles de vie et d’avenir, dit M. Klein, nous viennent aujourd’hui des États-Unis (p. 122) ; » — et aussi l’Histoire d’une idée, de l’abbé Charbonnel, p. 30-32.

  1. M. l’abbé Joniot, Préface du livre de M. Félix Klein : Nouvelles tendances en religion et en littérature.