Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/191

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du vieux fanatisme. Ce serait la rupture de cette longue tradition de chicanes qui tient les hommes acharnés à de subtils dissentiments de doctrine, et l’annonce de temps nouveaux, où l’on se soucierait moins de se séparer en sectes et en chapelles, de creuser des fossés et d’élever des barrières, que de répandre par une noble entente le bienfait social du sentiment religieux. L’heure est venue pour cette union suprême des religions. »

Nul théâtre ne pouvait être plus en vue à toutes les nations ; nulle occasion ne pouvait être plus propice pour mettre en contact toutes les extravagances sorties de la cervelle humaine ; nul instrument plus puissant que le génie français[1] ne pouvait être choisi pour donner crédit dans le monde entier à la conclusion que le public ne manquerait point de

  1. Dans un discours prononcé au Cercle catholique du Luxembourg sur l’Action sociale de la Jeunesse française, Mgr Ireland disait : « Un savant, Archimède, je crois, disait qu’il soulèverait le monde physique s’il trouvait pour son levier un point d’appui. Or, je voudrais soulever le monde moral, et je vois mon point d’appui dans la jeunesse catholique de France. » Mgr Ireland est ici d’accord avec l’abbé Maignen qui, à propos de l’article du Journal des Débats, disait : « Quand une erreur touche le sol de la France, elle se précise et se clarifie. »