Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/192

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tirer de ce spectacle : « Entre tant de religions, y en a-t-il une vraie, y en a-t-il une bonne ?

 » Devine si tu peux et choisis si tu l’oses. »

Allant au-devant de cette difficulté, Mgr Ireland disait dans son discours sur le Progrès humain, prononcé à l’inauguration des travaux du Congrès auxiliaire de l’Exposition de Chicago : « On a tiré des objections contre les congrès religieux de ce que l’accord ne saurait y exister sur beaucoup de points, et de ce que la vérité est exposée à y souffrir de la juxtaposition de l’erreur. Ce point de vue ne peut prévaloir, les vérités vitales et primordiales qui concernent le Dieu suprême seront confessées par tous, et la proclamation de ces vérités aura un immense avantage. »

L’avantage, ou plutôt le désavantage, aurait été sûrement que les gens se fussent dit : Tenons-nous-en à notre indifférence ; c’est plus sûr, c’est surtout plus commode.

On le voit, rien ne pouvait être imaginé de plus efficace pour avancer le grand œuvre rêvé par les néo-chrétiens et poursuivi par l’Alliance-Israélite-Universelle. Non point que nous accusions les promoteurs de ce congrès