Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/238

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utiles et précieux, un sol fertile, un air salubre et la parure des splendides paysages. Pendant de longs siècles il a tenu en réserve ce pays de prédilection, attendant le moment propice, dans les évolutions de l’humanité, pour le donner aux hommes quand ils seraient dignes de le recevoir. Ses enfants lui sont venus de tous les pays, apportant avec eux les fruits les plus mûrs de réflexion, de travail et d’espérance. Ils y ont ajouté de hautes inspirations et des impulsions généreuses, et ils ont de la sorte construit un monde nouveau, un monde qui incarne en lui les espérances, les ambitions, les rêves des prêtres et des voyants de l’humanité. À son audace dans la poursuite du progrès, aux offrandes qu’il apporte sur l’autel de la liberté, il semble qu’il n’y ait aucune limite ; et partout, sur sa vaste étendue, la prospérité, l’ordre, la paix déploient leurs ailes protectrices.

» La nation de l’avenir ! ai-je besoin de la nommer ? Nos cœurs frémissent d’amour pour elle.

» Ô mon pays, c’est toi,
Douce terre de liberté,
C’est toi-même que je chante.. »

Plaise à Dieu que cet oracle soit menteur !