Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/260

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s’attacha à scruter les différentes manifestations de cette révolution pour en tirer des pronostics d’avenir.

Un élément considérable d’appréciation lui manquait.

Il ne voyait point ce qui est maintenant sous nos yeux.

Une nation qui n’est point, comme les autres, renfermée dans un territoire déterminé, qui est essentiellement cosmopolite, répandue au sein de tous les peuples, ne se confondant avec aucun d’eux, gardant au milieu de leur diversité sa nationalité, son individualité, son originalité, se relève de sa longue humiliation et aussitôt se montre prépondérante en tout et partout. Comme le disait l’un des siens, converti au christianisme, le P. Ratisbonne[1] :

« Les Juifs tiennent enserrée à l’heure qu’il est, comme dans un réseau, toute la société chrétienne. » On pourrait presque dire le monde entier.

Grâce à son ubiquité, la nation juive contribue puissamment à mettre les peuples en rapports mutuels, à opérer la fusion du genre humain dans l’ordre des intérêts temporels.

  1. Question juive, p. 9, an. 1868.