Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE QUATORZIÈME.


QUELQUES LUEURS.


L’antichristianisme, qui a pris naissance avec l’Église et qui, depuis lors, n’a cessé de miner sourdement l’Œuvre du divin Sauveur ou de travailler ouvertement à la détruire, a pris avec la Révolution une puissance et une universalité qu’il n’avait jamais eues ; à ce point que les juifs, qui mènent cette guerre depuis dix-huit cents ans, exultent et disent que l’heure du triomphe va enfin sonner pour eux, tandis que, de notre côté, des hommes éminents se demandent si l’heure des derniers efforts de l’enfer n’est pas venue.

Une telle perspective est bien faite pour mettre l’abattement sinon le désespoir dans les âmes.

Et cependant, aujourd’hui pas plus que dans le passé, nous ne devons point fermer nos cœurs à l’espérance ; nous devrions espérer, alors même que nous aurions la certitude que « l’homme de péché » va paraître et régner sur toute la surface de la terre.