Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/281

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s’épanouirait avec magnificence, sans cependant cesser d’être toujours identique à elle-même. Essentiellement immuable, elle conserverait dans leur intégrité ses dogmes, sa discipline, son autorité, sa hiérarchie, ses sacrements, ses pratiques ; mais l’empire de ses lois s’étendrait à tout l’univers. Ce serait, comme le dit M. Pradié dans son livre : Le monde nouveau ou le monde de Jésus-Christ, le même grain de sénevé avec ses éléments primitifs, déposés par le Verbe fait chair au sein de l’homme et fécondés par le Saint-Esprit à la Pentecôte, mais développés et épanouis selon toute l’étendue de la prière du divin Sauveur au Père céleste.

Le péché ne disparaîtra point de la terre, il y aura toujours mélange de bons et de méchants, mais, parce que la société sera organisée et régie selon les lois de l’Évangile, les bons prédomineront durant cette heureuse période qui se prolongera durant mille ans, c’est-à-dire durant un temps aussi long qu’indéfini[1]. Et ainsi le niveau passé sur le monde par la Révolution, par les conquêtes de la science et par l’antéchrist, ne ferait que donner

  1. Voir aux Documents, N. XXXVII.