Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/284

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rance, le triomphe de la Sainte Église, la fin des schismes et des hérésies ; il affirmait que l’œuvre d’unification opérée dans le monde parallèlement au développement de l’esprit révolutionnaire, et par cet esprit même, aboutirait à la réalisation de la promesse faite par Notre-Seigneur Jésus-Christ la veille de sa mort : « Il n’y aura plus qu’un seul troupeau sous un seul Pasteur. »

Alors que le sol de la France était encore tout humide du sang de son clergé, de son aristocratie et de ce qu’il y avait de meilleur dans le peuple, il disait : « Lorsque deux partis se heurtent dans une révolution, si l’on voit tomber d’un côté des victimes précieuses, on peut gager que ce parti finira par l’emporter, malgré toutes les apparences contraires. (Œuvres, I, 239.) Les martyrs de la Révolution, leurs expiations, leurs mérites, leurs prières étaient l’un des motifs de sa confiance, mais il en avait bien d’autres ; au milieu même de cette « époque terrible où la raison semblait défendre l’espérance, et où l’espérance même devenait un tourment pour les âmes, tant elle se voyait repoussée dans l’avenir, » il écrivait en 1794 à M. le comte de Beaure-