Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/288

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(I, 40.) « Il me semble que la Providence dit : Ecce nova facio omnia. » (X, 405.) « Je salue cet avenir que je ne dois pas voir. » (XIV, 233.)

Ce nova facio, ce nouvel ordre de choses n’était autre dans sa pensée, dans ses espérances, que l’union du genre humain dans la même foi religieuse, sous la conduite d’une seule et même Église, jouissant en plénitude de sa catholicité.

Déjà il voyait les éléments de cette unité se préparer, et combien l’œuvre est plus avancée de nos jours !

Il recueillait avec joie les symptômes déjà sensibles d’un retour à l’unité catholique en Europe. « Tous les esprits religieux, disait-il, à quelque secte qu’ils appartiennent, sentent dans ce moment le besoin de l’unité… Mais que cette unité ne puisse s’opérer que par nous (catholiques), c’est une vérité qui, tout incontestable qu’elle est, ne peut cependant être admise sans une longue et terrible résistance, puisqu’elle choque tous les genres d’orgueil et tous les préjugés imaginables. » (XIII, 218.)

Depuis que ces lignes ont été écrites, le besoin de l’unité s’est fait sentir d’une manière