Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/292

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religieux rivalisent d’ardeur pour aller prêcher l’Évangile aux contrées les plus éloignées ; et, ce qui ne s’était jamais vu, les femmes elles-mêmes se font missionnaires, bravant avec un courage au-dessus de leur sexe tous les périls pour aller porter, aux yeux ravis des infidèles, le spectacle des vertus chrétiennes et les lumières de la foi qui les inspire[1].

Et en même temps que les apôtres travaillent, les fidèles prient. Adveniat regnum tuum ! Jamais ce cri du divin Sauveur, déposé par lui sur nos lèvres, n’est sorti plus ardent d’un plus grand nombre de cœurs.


Mais, dira-t-on, si la foi est prêchée aux infidèles et s’il se manifeste dans les pays protestants et schismatiques des désirs d’union religieuse, il y a au sein du catholicisme cette indifférence que vous avez montrée croissante, il y a l’incrédulité manifeste, et pour tout dire la haine de la religion, la haine du prêtre, la haine de Dieu lui-même, qui de jour en jour fait les plus lamentables progrès[2] !

C’est vrai. Mais pour voir si ces progrès ne

  1. Voir aux Documents, N. XL.
  2. Voir aux Documents, N. XLI.