Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/305

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divine, directe et souveraine pour mettre fin à la Révolution ?

De Maistre l’attendait, et il ne voyait aucun autre moyen pour en venir à bout.

« Je tremble tout comme vous, écrivait-il en 1819 à M. l’abbé Vuarin, je pleure tout comme vous sur tout ce qui se passe, et j’éprouve des moments d’abattement que je vous ai fait connaître ; mais ensuite je me relève, et je vous fais part des idées consolantes qui se présentent à moi. » Déjà, il avait écrit dans le même sens à M. de Beauregard : « Je suis persuadé que tout cela finira, et qui plus est, je crois que tout ce que nous voyons nous mène au bien par des chemins inconnus. Cette idée me console de tout. » (IX, 60.) « Il pourra arriver des choses qui dérouteront toutes nos spéculations ; mais, sans prétendre exclure aucune faute, ni aucun malheur intermédiaire, toujours je me tiendrai sûr d’une finale avantageuse. » (XIII, 64.) « Je ne doute nullement de quelque événement extraordinaire, mais la date est indéchiffrable, (X, 405.) « Le mal est tel qu’il annonce évidemment une explosion divine. »

Si l’étendue et la profondeur du mal don-