Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/318

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point le sacerdoce catholique et les temps présents, réclament si bruyamment le prêtre moderne afin de moderniser le clergé ; alors que ce qui serait plutôt nécessaire, ce serait de christianiser les temps, car le dix-neuvième siècle a subi trop de déchristianisation pour ne pas avoir un besoin urgent d’être rechristianisé.

» Que les critiques dont je parle le sachent bien : il n’y a rien de plus moderne que l’Église, que ses institutions, que ses prêtres, parce qu’il n’y a rien qui soit, autant que l’Église, de tous les temps et pour tous les temps. »


Croire qu’il faut « modeler le prêtre sur les temps », voilà la grande, la plus pernicieuse erreur des Américanistes ; modeler le prêtre sur le monde d’aujourd’hui, voilà le grand mal auquel concourent, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, les conférences sociales établies dans les séminaires, les cercles d’études sociales pour le jeune clergé qui en ont été la suite, et les congrès ecclésiastiques qui devaient en être le couronnement.

Les résultats de ces innovations peuvent déjà être constatés.