Page:Deledda - Ames honnetes.pdf/106

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sions à l’égard de son illustre cousin au linge parfumé : était ce respect ou dédain ?

Pendant les vacances de Pâques Cesario était allé à Naples ; il parla aussi du Pausilippe, de Sorrente et des villas merveilleuses échelonnées le long de la mer.

— Tout ça est bel et bon, conclut Anna, mais tu as passé ton temps à te promener, n’est-ce pas ?

Une autre fois elle fit la remarque suivante :

— L’endroit où on est heureux est toujours beau…

Cesario la regarda de travers et les jours suivants il parla avec moins d’emphase devant elle.

Il avait repris son ancienne existence il restait enfermé de longues heures, étendu sur son lit et plongé dans d’interminables lectures. Il avait apporté une collection de romans de tous genres traduits ou écrits en français. Il ne faisait même pas d’exception pour les romans italiens, il préférait les lire dans les rares traductions françaises qui en ont été faites.

— Mais quelle espèce d’avocat seras-tu ? lui demandait Pietro, en prenant les volumes les uns-après les autres et les feuilletant.