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déra ces abstentions comme autant de suffrages affirmatifs, et déclara la loi admise : on qualifia le procédé d’arithmétique hollandaise.

Enfin, la constitution, en proclamant la liberté de conscience, avait soulevé les vives protestations du clergé, qui voulait le maintien exclusif du catholicisme.

2. Finances. — La dette énorme du gouvernement hollandais nous devint commune : il en résulta des impôts très lourds, notamment des taxes impopulaires sur la mouture et l’abatage .

3. Prédominance de l’élément hollandais. — La langue néerlandaise fut déclarée officielle, et les emplois furent ainsi fermés à la plupart des Belges.

Il y avait dans l’armée 2377 officiers hollandais et 444 officiers belges seulement.

4. Collège philosophique. — Enfin, Guillaume établit à Louvain un collège philosophique, où devaient étudier les jeunes gens qui se destinaient à la prêtrise.

Toute une légion de jeunes et vaillants journalistes fit une guerre ardente à ces injustices. Mais le gouvernement hollandais sévit rigoureusement contre eux. Le brillant publiciste de Potter, Plusieurs fois poursuivi, fut condamné à l’exil, en 1830. Il faut signaler aussi, parmi les plus éloquents défenseurs de nos droits, Claes, écrivain spirituel et caustique, Van de Weyer, Jean-Baptiste Nothomb, Ducpétiaux et Jottrand, rédacteur du Courrier des Pays-bas ; Lebeau, Rogier, Deraux, qui publiaient le Politique, de Liège, etc.