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3o Les Burgondes, vaincus à Dijon en 500, devinrent peu après les alliés des Francs.

4o Enfin, Alaric, roi des Visigoths, perdit la couronne et la vie à la bataille de Vouillé, en 507.

3. Unification de la monarchie franque. — En même temps, Clovis parvint à réunir sous son pouvoir le royaume ripuaire de Cologne, et les royaumes saliens de Cambrai et de Tongres ; et il resta seul souverain des Francs.

Il mourut à Paris en 511.

§ 3. — Introduction du christianisme.

1. Conversion des Belges. — Dès le iiie siècle, le christianisme avait fait son apparition en Belgique ; mais ce ne fut qu’après le baptême de Clovis qu’il réalisa des progrès sensibles. Ce fut le sud de la Belgique qui se convertit d’abord. La région septentrionale conserva plus longtemps ses croyances païennes : le caractère sauvage des habitants, leur langage inconnu des missionnaires, rendaient leur conversion difficile et périlleuse.

Saint Amand voulut inutilement pénétrer dans leur pays, vers 630. Il obtint alors du roi Dagobert des lettres qui enjoignaient aux Gantois de se convertir. Ceux-ci indignés accablèrent le prélat de mauvais traitements, et le jetèrent même dans l’Escaut où il faillit périr. Mais, quelque temps après, la grande renommée de ses vertus adoucit les sentiments des Gantois. Ils écoutèrent ses enseignements et brisèrent leur idole. — Vers 646, les rives de l’Escaut et le littoral de la mer entendirent la parole éloquente de saint Éloi qui d’orfèvre, était devenu ministre de Dagobert, pour se vouer ensuite au sacerdoce. D’autres missionnaires suivirent ces hommes illustres et achevèrent rapidement la conquête spirituelle du Pays.

2. Monastères. — Dès le viie siècle on vit s’élever, dans le sud de la Belgique et sur les bords du Rhin, de nombreux monastères. Ils étaient dus à la piété de princes puissants ou de nobles seigneurs, qui les dotaient généreusement d’immenses concessions territoriales.