Page:Deprez - Petit cours d'histoire de Belgique, 1916.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 29 —

Par reconnaissance, Pepin passa les Alpes avec son armée, et combattit le roi des Lombards, Astolphe, qui voulait enlever au pape la ville de Rome. Il le vainquit et lui retira deux provinces qu’il donna au souverain Pontife.

Pepin le Bref remplaça son père en 741. Il gouverna d’abord la monarchie franque en qualité de maire du palais. Mais, en 752, avec l’approbation du Pape Zacharie, il se fit proclamer roi à Soissons, et le dernier roi mérovingien fut enfermé dans un monastère : ainsi fut fondée la dynastie des Carolingiens.

Pepin vainquit le roi des Lombards, qui voulait s’emparer de Rome ; il donna au souverain pontife deux provinces nouvelles, qui formèrent, avec la ville de Rome, le patrimoine de Saint-Pierre[1].

Pepin eut un règne remarquable ; il gouverna avec une rare sagesse et il établit un grand nombre d’utiles institutions.

CHAPITRE III

Charlemagne.
(768-814).

Charles, fils de Pepin le Bref, naquit probablement sur les rives de la Meuse. En 768. il devint roi de Neustrie, et son frère Carloman fui souverain d’Austrasie. Mais en 771, celui-ci mourut et Charles s’empara de son royaume. Ce prince, le plus grand des Carolingiens, est l’un des plus beaux génies de l’histoire, qu’il ait parfois terni, par des actes répréhensibles le glorieux éclat de son nom. Grand capitaine, il fut administrateur intelligent et protecteur éclairé des lettres.

  1. Les papes étaient véritablement souverains de la ville de Rome depuis le pontificat de saint Grégoire le Grand (590-604).