Page:Deprez - Petit cours d'histoire de Belgique, 1916.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 38 —

rature, et Charlemagne aimait à y entendre discourir. Lui-même d’ailleurs apprit, à trente-deux ans, le latin, le grec, l’astronomie, etc ; mais il ne sut jamais écrire aisément parce qu’il avait commencé trop tard cette étude.

Charlemagne fit d’admirables efforts pour propager l’instruction dans le peuple, et remettre en honneur la culture des belles-lettres.

Il prescrivit la création d’écoles dans les monastères et même dans les paroisses.

Il appela auprès de lui les hommes les plus instruits de son temps, entre autres le moine Alcuin, et le combla de ses bienfaits.

Ce grand homme mourut en 814, à Aix-la-Chapelle où il résidait habituellement. On lui a élevé une statue à Liège.



CHAPITRE III

L’Empire après Charlemagne.


§ 1. — Partage de l’empire.


Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne, était doté de qualités estimables, mais il manquait d’énergie. Son règne fut troublé par les perpétuelles révoltes de ses fils. Lorsqu’il mourut, en 840, ceux-ci se firent une guerre acharnée qui se termina par le célèbre traité de Verdun, en 843. Le partage de l’empire fut décidé :

Lothaire Ier, héritier du titre impérial, régna sur l’Italie, la partie orientale de la France et la région comprise entre l’Escaut et le Rhin. Cette dernière contrée s’appela Lotharingie, parce que, après