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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/216

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notre amitié. Nous fussions venus de l’extrémité de la terre. Présente-nous à ta nouvelle famille. Ta femme est ravissante.

HORACE, froidement.

C’est vrai. (À M. et Mme Evrart.) Je vous présente deux de mes meilleurs amis, MM. Vauluchet et Champmailly.

M. EVRART.

La main, messieurs, la main. Vous aimez notre fils, c’est vous dire que nous vous aimons. Notre joie est bien un peu obscurcie ; M. Malquais père n’a pu assister au mariage de son fils, il est pris d’un accès de goutte. Notre Horace en est tout soucieux, et je le comprends.

HORACE, à part.

Quel supplice ! (Haut.) Ne m’avez-vous pas dit que Gambier était avec vous ?

VAULUCHET, fait un signe à Champmailly.

Oui, il était ici tout à l’heure ; mais il s’est trouvé légèrement indisposé.

Mme EVRART.

Je vais donner des ordres.

CHAMPMAILLY.

Non, n’en faites rien, il se promène dans le jardin et se sent déjà mieux.

M. EVRART, à Louise.

Ma fille, venez remercier les amis de votre mari.

Mme EVRART.

Quel beau jour !

LOUISE, très-pâle, à part.

Oui, pour eux, mais non pour moi.

M. EVRART.

J’oublie en ce moment qu’il est midi passé, et que si les cœurs sont pleins, les estomacs sont creux. Messieurs, que