chacun de vous se fasse le chevalier d’une dame. Tout est préparé au bout de l’allée des lauriers-roses.
Mon ami, j’ai deux mots à te dire. (Champmailly offre son bras à la mariée. — Ils sortent tous, à l’exception de M. et de Mme Evrart.)
Scène VIII.
Ah ! quelques moments de tête-à-tête nous feront plaisir. Eh bien, ma bonne Amélie, peux-tu croire à tant de bonheur ?
Mon ami, je ne trouve pas d’expression assez forte pour remercier Dieu.
Il y a six semaines, nous étions perdus, ruinés… Des ennemis osaient même soupçonner ma délicatesse… il ne me restait plus qu’à chercher dans la mort une réhabilitation.
Ah ! quelles angoisses ! mes cheveux en ont blanchi… Mais le ciel a eu enfin pitié de mes larmes.
Un sauveur s’est présenté.
Mais toi-même, il y a vingt ans, avais arraché son père à une mort certaine. C’est donc une dette de reconnaissance.