Aller au contenu

Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/217

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

chacun de vous se fasse le chevalier d’une dame. Tout est préparé au bout de l’allée des lauriers-roses.

VAULUCHET, à Horace.

Mon ami, j’ai deux mots à te dire. (Champmailly offre son bras à la mariée. — Ils sortent tous, à l’exception de M. et de Mme Evrart.)



Scène VIII.

M. et Mme EVRART.
M. EVRART.

Ah ! quelques moments de tête-à-tête nous feront plaisir. Eh bien, ma bonne Amélie, peux-tu croire à tant de bonheur ?

Mme EVRART.

Mon ami, je ne trouve pas d’expression assez forte pour remercier Dieu.

M. EVRART.

Il y a six semaines, nous étions perdus, ruinés… Des ennemis osaient même soupçonner ma délicatesse… il ne me restait plus qu’à chercher dans la mort une réhabilitation.

Mme EVRART.

Ah ! quelles angoisses ! mes cheveux en ont blanchi… Mais le ciel a eu enfin pitié de mes larmes.

M. EVRART.

Un sauveur s’est présenté.

Mme EVRART.

Mais toi-même, il y a vingt ans, avais arraché son père à une mort certaine. C’est donc une dette de reconnaissance.