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HUIT FEMMES.

niers vestiges d’un deuil importun sont brûlés par sa main, plus ferme après une de ces heures où la femme aimée ose se dire : « Où est le ciel, s’il n’est pas où je suis ! »

D’autres heures l’entraînèrent, ivre d’une félicité sans mélange ; elles naissaient et mouraient sur deux cours si également charmés ! C’était merveilleux de voir comment le comte Revalto, soumis, enchaîné par un sourire, faisait ployer aux pieds d’une timide femme étonnée de son empire, sa taille haute et superbe, son front où toute la majesté de l’homme semblait empreinte. En fallait-il plus à Fanelly pour lui faire juger sans terme une félicité à laquelle il ne manquait plus que le serment prononcé devant quatre, au lieu de deux témoins ?