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l’enfant des champs-élysées.

madame de Senne prenait un soin pieux.

Rosa, moitié triste, moitié caressante, regarda Zolg, et, comme ce n’était pas à sa mère qu’elle répondait, Rosa ne s’abstint pas de lui dire : « Mais, mon bon Zolg, je sais comme toi ce que j’ai à faire. J’aurai soin de Michel bien plus que de moi-même ; là, es-tu content ? » Zolg, en tirant son chapeau, s’en alla respectueux et confiant dans mademoiselle Rosa. Pourtant, cette jeune fille pensa que, puisqu’elle était la seule maîtresse durant l’absence de sa mère elle n’était pas obligée d’obéir aux serviteurs. Du fond de la grâce et des bonnes qualités de Rosa, il sortait par fois une sorte de volonté cavalière qui la portait au commandement. La vieille Marguerite ne gagna rien à lui rappeler les ordres de sa mère.

Mais, Marguerite, repartit Rosa, donnant toujours honnêtement des raisons pour justifier sa résistance, maman n’aime pas Michel plus que je ne l’aime, j’en ai soin tous les jours. Il veut