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LUCETTE.

vre Rose, ne paraissait aux yeux d’Isidore que parmi les enfans du village, qui l’appelaient à haute voix dans leurs rondes, dont elle était l’âme huit jours auparavant par sa gaîté bruyante. Oh ! comme ses yeux se levèrent avec confusion sur Isidore, qui était à la fête ! mais quel doux sentiment elle trouva dans le regard du jeune pâtre ! qu’elle fut aise de le voir triste, et d’y trouver comme écrit : Je ne danserai jamais là qu’avec toi ! Dès ce moment elle prit la fête en patience, demanda de s’asseoir auprès de sa mère, qui l’envoya danser avec ses petites compagnes. — Je ne saurais, ma mère, dit-elle d’un air tout-à-fait raisonnable, je suis tombée l’autre jour, la danse me lasserait. — Bon ! tu courais aux champs le lendemain avec Lucette. — Oui ! mais j’étais au bord du ruisseau, ma mère, et j’étais bien ! — Isidore l’en-