Page:Desbordes-Valmore - Poésies inédites, 1860.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 64 —

Quelque ange en passant vous touche et vous moissonne
Comme un lys d’argent pour la Vierge coupé.

« Les ramiers s’en vont où l’été les emmène ;
L’eau court après l’eau qui fuit sans s’égarer.
Le chêne grandit sous le bras du grand chêne,
L’homme revient seul où son cœur le ramène,
Où les vieux tombeaux l’attirent pour pleurer. »

— J’appris tous ces chants en allant à l’école :
Les enfants joyeux aiment tant les chansons !
Ils vont les crier au passereau qui vole ;
Au nuage, au vent, ils portent la parole,
Tout légers, tout fiers de savoir des leçons.


Séparateur