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vienne mêler son bavardage enfantin à la conversation engagée heureusement avec sa tante, et se précipite jusqu’au bas de l’escalier, où Nérestine en effet, jolie comme un petit ange, se pend, légère et riante, au bras qu’il lui offre pour monter au salon désert.

— Ah ! bon soir ! dit-elle en entrant ; mais, qu’est-ce que je fais donc, moi ? voyez ! j’ai cru d’abord que ce miroir était une belle personne, et c’est…

— C’est vous ! poursuit Ernest en achevant la phrase qu’elle n’osait finir.

Elle le regarde toute rouge : puis, se retourne encore vers la glace vraie comme Ernest, et, ne sachant que leur répondre, elle rit ; ce qui met Ernest de bonne humeur à son tour.

— Me permettez-vous, mademoiselle,