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LE CORRIDOR.

Elle redevint caressante à son tour pour la jeune fille, dont les yeux pleins de joie brillaient autant que les diamans qui paraient madame de Sévalle, ou que madame de Sévalle parait ; car ce délicieux ornement n’est parfois qu’une éblouissante ironie : il ne veut servir d’auréole qu’à la beauté même.

— Éclairez-nous, ma chère Sophie, dit Georgina plus légère, en se dirigeant vers le corridor qui ramenait au salon. Vous avez eu ce soir beaucoup à faire autour de moi.

Sophie, toute fière de l’éclat de sa maîtresse, prit deux flambeaux et s’avança vivement hors de l’appartement. Une immense fenêtre donnant sur la terrasse s’ouvrit avec fracas par l’effort d’un coup de vent ; il souffla les flambeaux, les éteignit