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LE CORRIDOR.

ensemble, et les jeunes femmes se trouvèrent dans une obscurité profonde. Nérestine poussa un petit cri dans un éclat de rire, et chercha, mais en vain, à se prendre à la robe de Georgina, qui, riant à son tour et peureuse, appela son frère au secours.

— Nous sommes perdues ! de ce côté, par ici ! mon ami, continua-t-elle en attirant son frère qui s’élançait au-devant d’elle, saisissant sa main dans l’ombre. Elle serra tendrement cette main ; puis dit plus bas : Je te trouve toujours à propos pour me guider dans ma nuit. Merci ! mon frère. Nous ne nous querellerons plus, n’est-ce pas ? mon bon Ernest ; va : j’en étais triste aux larmes… Comment ! je te serre la main, et tu ne me le rends pas ? Que c’est mal !