Page:Desbordes-Valmore - Une raillerie de l’amour, 1833.pdf/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
LE CORRIDOR.

Sa main fut vivement et tendrement pressée.

— Cher frère !… Et vous, Nérestine, êtes-vous toujours perdue ?

— Non : me voilà tout près de vous, répondit Nérestine en lui saisissant la taille. M. Ernest me sauve aussi.

Les portes du salon s’ouvrirent à deux battans par Sophie qui réparait, tremblante, sa maladresse du corridor.

Ô confusion pour Georgina ! le bras qu’elle tenait tendrement pressé sous le sien, près de son cœur confiant, c’est celui de Camille ; de Camille interdit, tremblant, ébloui comme elle de l’obscurité profonde, de la clarté soudaine, et de l’aspect charmant de son ennemie radieuse et sous les armes.

Elle ne peut retenir un cri ; mais elle