Page:Desbordes-Valmore - Une raillerie de l’amour, 1833.pdf/285

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
265
LE MÉDECIN.

ma sœur est très-malade, et je ne vois plus aussi clairement qu’à Paris, que ce soit d’un amour dont elle est honteuse ; car ceci, ma tante, n’est pas un roman où l’on ne peut admettre qu’une femme soit malade sinon d’amour ; j’ai voulu en faire un, moi, et je n’y vois plus rien du tout ; la fiction s’est défaite, le réel commence à m’épouvanter : ma sœur est très-malade, enfin, et il faut ici, peut-être, plutôt un médecin qu’un mari. Madame Nilys pleura.

— Appelons un médecin, mon neveu, appelons le commandant, car je me sens aussi bien découragée de la longueur de toutes vos épreuves.

— Une seule, une dernière, ma tante, et je me jette après dans le tourbillon du hasard. Tout ce que je lui demande à présent, continua-t-il le cœur gonflé d’une véritable