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CE que j’ai dans le cœur, brûlant comme notre âge,
Si j’ose t’en parler, comment le définir ?
Est-ce un miroir ardent frappé de ton image ?
Un portrait palpitant né de ton souvenir ?

Vois ! je crois que c’est toi, même dans ton absence,
Dans le sommeil ; eh quoi ! peut-on veiller toujours ?
Ce bonheur accablant que donne ta présence,
Trop vite épuiserait la flamme de mes jours.