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L’Orage de tes jours a passé sur ma vie ;
J’ai plié sous ton sort ; j’ai pleuré de tes pleurs ;
Où ton âme a monté, mon âme l’a suivie ;
Pour aider tes chagrins, j’en ai fait mes douleurs.

Mais, que peut l’amitié ? l’amour prend toute une âme !
Je n’ai rien obtenu ; rien changé ; rien guéri :
L’onde ne verdit plus ce qu’a séché la flamme,
Et le cœur poignardé reste froid et meurtri.