Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2
Correspondance.

Cette pièce, dont Baillet a eu connaissance (voir la Lettre II ci-après), porte aujourd’hui la mention suivante :

« Autographe de mon grand-oncle l’illustre René Descartes. Je suis en ce moment l’unique descendant de Pierre, son frère aîné ; la mère de mon père, Silvie Descartes, était la dernière de la souche de Pierre. 17 juillet 1834. F. de Châteaugiron. »

Quand Descartes contracta cette obligation, il venait de rentrer en France, d’où il était absent depuis mai 1617. Il arriva à Rennes vers le milieu de mars 1622, ayant renoncé à suivre la carrière des armes. Il « avoit alors vingt-six ans achevez, et M. son père prit occasion de sa majorité pour le mettre en possession du bien de sa mère, dont il avoit déjà donné deux tiers à ses aînez : l’un à M. de la Bretaillière son frère, et l’autre à Madame du Crevis sa sœur ». (Baillet, La Vie de Monsieur Des-Cartes, t. I, p. 106) Sur la part de Descartes, voir la lettre suivante.


II.
Descartes à son Père.
22 mai 1622.
[A. Baillet,] La Vie de Monsieur Des-Cartes, 1691, t. II, p. 460.

[En marge] « V. les Contrats divers passez entre M. Descartes et ses cohéritiers. — Item la lettr. de M. Desc. à son père du 22 May 1622, et son obligation à son frère du 3 d’Avril 1622.

[Texte] Son père luy avoit donné d’abord, sur le bien de sa mère, le fief modique mais noble du Perron, avec une maison assez considérable dans la ville de Poitiers ; et sur les acquisitions de la communauté de son premier mariage, il l’avoit encore gratifié de trois fermes ou métairies dans le voisinage de Châtelleraut, et dans la paroisse d’Availles, dont l’une s’appeloit la Bobinière, l’autre la Grand-Maison, et la troisième le Marchais. Il vendit les deux dernières pour onze milles livres tournois, par un contract du 5 de Juin 1623 à un marchand nommé Pierre dieu-le-fils, ou dieullefit ; et le fief du Perron avec les droits seigneuriaux, et la terre de la Bobinière à M. de Châtillon gentil-homme Poitevin pour trois mille livres seulement, par contract du 8 de Juillet de la même année. Sa maison de Poitiers fut venduë quelque tems après pour la somme de dix à onze mille livres. » (cf. t. I, p. 116-7).