Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/252

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V

��i}8 • Correspondance. 11,473-474.

querois vn peu plus de connoiflance que ie n'en auois eu en commençant, félon laquelle me voulant accom- moder, i'eftois contraint de faire vn nouueau proiet, vn peu plus grand que le premier, ainfi que fy quel- qu'vn ayant commencé vn baftimant pour fa demeure, 5 acqueroit cependant des richeffes qu'il n'auroit pas efperees & changeoit de condition, en forte que fon baftimant commencé fuft trop petit pour luy, on ne le blafmeroit pas fi on luy en voyoit recommancer vn autre | plus conuenable a fa fortune. Mais ce qui m'af- 10 fure que ie ne changeray plus de defTein, c'eft que ce- luy que i'ay maintenant eft tel que, quoy que i'apprene de nouueau, il m'y pourra feruir, & encore que ie n'ap- prene rien plus, ie ne laifferay pas d'en venir a bout.

le m'eftonne de ce que vous me mandés de Ferrier, 1 5 qu'il fonde fes efperances fur l'inuention des verres, vu qu'il néglige de m'efcrire : car ie ne penfe pas, encore que ie luy aye defcrit fort particulieremant les machines neceffaires pour la conftruétion d'iceus, qu'il fe puiffe encore paffer de moy, & qu'il n'y 20 trouue quelque difficulté qui l'areftera ou le trom- pera. Mais il y a des gens qui penfent fçauoir parfai- temant vne chofe, fitoft qu'ils y voyent la moindre lumière. le vous fupplie, & pour caufe, de me mander s'il ne vous a point dit ce que contenoint les der- 25 nieres lettres que ie luy ay efcrites ; & s'il ne vous en a point parlé, ie vous prie de luy demander expref- femant. Vous en pourrés prendre occafion en luy difant que ie vous ay mandé que ie trouuois eftrange

6 auoit. — ib Ferrier] Monûeur N. — 18 encore] bien — defcrit] écrit.

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