Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/255

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ii,475-476- XXI. — i$ Avril i6}0. 141

ce que ie ne fçaurois faire pluftoft ny plus fuccinde- mant que dans le traité que ie prépare.

2. Pour les metaus, i'en ay fait moy-mefme des expériences affes exactes, & vous en remercie. 5 j . Pour déterminer de combien vn fon peut eftre entendu plus loing quo l'autre, cela ne fuit pas a pro- portion de ce qu'il eft graue ou aygu fimplemant ; mais il fault fçauoir quelle eft la denlité de l'aer, quel eft le moindre mouuemant qui | peut fuffire pour eftre

10 nommé /on; commant laer eftant meu en vn endroit, comme en A, ce mouuemant fe communique aus lieus proches comme en B, C, D, & a quelle proportion il diminue en s'ef- loignant : or cete proportion varie

i5 félon que le cors qui fait ce mou- uemant eft grand ou petit, félon la figure qu'il a, félon qu'il eft dur ou mol, & qu'il fe remue vifle ou len- temant. Toutes ces chofes doiuent

20 eftre déterminées auant qu'on puifle refoudre voftre queftion.

Le fifflemant d'vn boulet de canon n'eft pas, au moins a mon auis, plus graue ou aygu, fimplemant a caufe de la groffeur ou vitefle du boulet ; mais il fault

25 fçauoir de plus quel rapport a cete vitefle auec certaine qualité qui eft en l'aer, qui peut eftre nommée vifco- fitas ou glutino/ïtas, & ceft ce que ie ne fçaurois déter- miner.

Pour expliquer pourquoy l'oreille ne fe plaift pas a

3g toute forte d'interualles, il fault que ie me férue d'vne 3-4 Pour les metaus. . . remercie, omis. — 3o toutes fortes.

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