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3 sur Balzac et à lui-même (C-CII).
8 à divers (CIII-CX), dont un seul est nommé, « M. de Zuytlichem » (CVI).
2 à Mersenne (CXI et CXII).
4 à un R. P. Jésuite (CXIII-CXVI).
3 à Clerselier (CXVII-CXIX).

Clerselier avait habilement choisi les lettres de ce volume : si les mathématiciens de profession n’y trouvèrent pas leur compte, comme l’écrivait Christian Huygens, le 2 mars 1657, en revanche le public qui s’intéresse davantage aux questions de morale, de physique même et de médecine, eut de quoi se satisfaire ; puis les noms de la reine Christine et de la princesse Élisabeth, l’une et l’autre encore vivantes, celui de Balzac, sans parler de ce gentilhomme anglais, M. More, et de ce seigneur dont on ne disait pas le nom, devaient attirer l’attention, et faire honneur au philosophe qui avait été en correspondance avec d’aussi grands personnages. Le succès du livre était assuré, et deux ans après, lorsque Clerselier publia son second volume, il constate, dans la Préface, que le premier est déjà « entièrement débité ».

Au xviie siècle, où l’on estimait surtout les idées d’un auteur, on pouvait se contenter de cette édition. Mais nous sommes devenus plus exigents ; nous demandons à une correspondance au moins deux choses : d’abord, qu’elle soit complète, c’est-à-dire en partie double, avec les lettres des correspondants et celles de l’auteur ; ensuite que le tout soit disposé dans l’ordre chronologique. Or ces deux choses manquent trop à l’édition Clerselier ; elles semblent même avoir été le moindre de ses soucis.

En France il obtint cependant de J.-B. Morin, Professeur au Collège Royal, communication de quelques lettres écrites à Descartes ainsi que des réponses. Encore, sur les sept pièces de cette correspondance, la première (LVII), bien antérieure aux autres, n’est point datée ; mais on trouve ensuite quelques