Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/410

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296 Correspondance. h, 500-501.

vers C que le point B, & l'interualle E B eft la diffé- rence des demitons.

Quand a la difficulté que vous propofés, pour prouuer que les confonances ne dépendent point des tremblemens de l'aer, qui battent l'oreille félon cer- 5 taines proportions, elle (vient de ce que vous con- fiderés ces tremblemens comme û la chorde A B,

par exemple, alloit en ligne

a-, - s droite depuis C iufques a D,

"d " puis de la qu'elle retournaft 10

c aufly en ligne droite depuis

1 ■ """ """-- _ v. D iufques a C, au lieu qu'il " " h "" fault penfer qu'elle va circu-

lairement autour du point I, & ainfy qu'elle n'eft point dauantage au commencement de ces tours & i5 retours, eftant en vn lieu qu'eftant en vn autre, & que la chorde E F, qui lui eft a l'vnifon, ne laifle pas de mouuoir l'aer de mefme viteffe qu'elle, encore qu'elle foit tirée de G vers H , au mefme inftant que A B eft au point D pour aller vers C ; & c'eft la viteffe 20 dont tout le cors de l'aer eft ainfy esbranlé qui fait que les petites fecouffes dont il frappe l'oreille font plus ou moins fréquentes & par confequent rendent vn fon plus ou moins aygu, & non point le tems auquel on a commencé a mouuoir les chordes A B 25 &EF.

Pour les differens tons qui vienent d'vne mefme chorde en mefme tems, ie n'en fçache autre chofe finon ce que ie penfe vous en auoir défia efcrit par

28-29 fçnche. . . en auoir] fçay point d'autre caufe, finon celle que ie penfe vous auoir.

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