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352 Correspondance.

LXXI.

Descartes a ***.

[Leyde, mars 1637.]

Teste de Clerselier, tome I, lettre io3, page 476-477.

��Sans nom ni date dans Clerselier (« A Monsieur *** », dit-il seule- ment), et imprimée entre la 102', à Bal\ac, mai i63o, et la 104 e , à Huygens, 14 juin i63j. Mais ce sont les mêmes réponses, presque dans les mêmes termes, aux mêmes objections que dans la lettre LXX ci-avant : elles ont donc été sans doute écrites à la même date, et nous les imprimons à la suite l'une de l'autre. Comme destinataire pos- sible, on peut indiquer Silhon, qui avait publié Les deux Vérités, l'une de Dieu et de sa Providence, l'autre de l'Immortalité de l'Ame (Paris, Laurent Sonnius, in-8°, 1626), puis De l'Immortalité de l'Ame (Paris, Pierre Billaine, in-4 , 1634); entre les deux, le premier volume de son Ministre d'Estat (Paris, Toussainct du Bray, in-4 9 , i63i) est encore un ouvrage théologico-politique. Il est donc naturel que Silhon, préoccupé de théologie, se soit surtout attaché à ce que Descartes avait écrit de l'existence de Dieu et de l'âme humaine, et lui ait envoyé des objections à ce sujet. Silhon était d'ailleurs un ami de Descartes, qui s'informe de lui par exemple plus haut p. i32, 1. 10 (cf. p. 5-6), et ils étaient en correspondance. « A vostre deffaut», dira Chapelain à Bal\ac, le 3i mai i63y, « je lui fais escrire (à » M. Descartes) par M. Silhon, pour l'exhorter a faire au monde » libéralité du reste (de ses ouvrages), et à nous donner moyen d'estre » plus sçavans que toute l'Antiquité aux choses naturelles, sans avoir » besoin de grec ni latin. » (Lettres de Jean Chapelain, Paris, Imp. Nat., 1880, p. i53).(C. A.) — On pourrait aussi penser à l'abbé Delaunay (voir le début de la lettre LXXXII ci-après) et, dans ce cas, la date de la présente devrait être reculée jusqu'à juin. Si les indications données dans la Lettre LXXXII ne concordent pas exactement avec le contenu de celle-ci, il est difficile de trancher la question d'une façon décisive (P. T.).

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