Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/484

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vnes des objections aufquelles ie luy fais réponfe. Pour le traité de Phyfique dont vous me faites la faueur de me | demander la publication, ie n’aurois pas efté fi imprudent que d’en parler en la façon que i’ay fait, fi ie n’auois enuie de le mettre au iour, en cas 5 que le monde le délire, & que i’y trouue mon conte & mes feuretez. Mais ie veux bien vous dire, que tout le deffein de ce que ie fais imprimer à cette fois, n’eft que de luy preparer le chemin, & fonder le guay. le propofe à cet effet vne Méthode générale, laquelle 10 véritablement ie n’enfeigne pas, mais ie tafche d’en donner des preuues par les trois traitez fuiuans, que ie joins au difcours où i’en parle, ayant pour le premier vn fujet meflé de Philofophie & de Mathématique; pour le fécond, vn tout pur de Philofophie; & 15 pour le 3(e) vn tout pur de Mathématique, dans lefquels ie puis dire que ie ne me fuis abftenu de parler d’aucune chofe, (au moins de celles qui peuuent eftre connues par la force du raifonnement), pource que i’ay crû ne la pas fçauoir; en forte qu’il me femble par là 20 donner occafion de iuger que i’vfe d’vne methode par laquelle ie pourois expliquer auffi bien toute autre matière, en cas que i’euffe les expériences qui y feroient neceffaires, & le temps pour les confiderer. Outre que pour montrer que cette methode s’étend à 25 tout, i’ay inféré brièvement quelque chofe de Meta- phylique, de Phyfique & de Médecine dans le premier difcours. Que fi ie puis faire auoir au monde cette opinion de ma Méthode, ie croiray alors n’auoir plus tant de fujet de craindre que les principes de ma Phyfique foient mal receus; et fi ie ne rencontrois que des