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406 Correspondance. III, 348-349
CXLVII.
Descartes a Fermât.
[11 octobre 1638.]
Texte de Clerselier, tome III, lettre 64, p. 348-349.

Sans date dans Clerselier, mais envoyée en même temps que la précédente, cinq semaines avant la lettre CXLIX, à Mersenne du 15 novembre 1638 (Clers., II, 406).

Monfieur,

Ie fçay bien que mon approbation n'eft point neceffaire pour vous faire iuger quelle opinion vous deuez auoir de vous-mefme ; mais fi elle y peut contribuer quelque chofe, ainfi que vous me faites l'honneur de m'écrire, ie penfe eftre obligé de vous auoûer icy franchement, que ie n ay iamais connu perfonne qui m'ait fait paroiftre qu'il fceuft tant que vous en Géométrie. La tangente de la ligne courbe que décrit le mouuementd'vne roulette, qui eft la derniere chofe, que le Reuerend Père Merfenne a pris la peine de me communiquer de voftre part, en eft vne preuue tres affurée. Car d'autant qu'elle femble dépendre du rapport qui eft entre vne ligne droite & vne circulaire, il n'eft pas aifé d'y appliquer les règles qui feruent aux autres ; et Monfieur de Roberual qui l'auoit propofée, qui eft fans doute auffi l'vn des premiers Géomètres de noftre fiecle, confeffoit ne la fçauoir pas, & mefme