Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/311

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CCXXIX. — 28 Janvier 1641. 299

et placer les heures et autres choses aux cadrans au soleil. Par A. Bosse Graueur en Taille Douce, en l'Isle du Palais deuant la Mégisserie, à la Ro^e Rouge. (A Paris, de l'Imprimerie de Pierre Des-Hayes, rue de la Harpe, à la Roze Rouge. Privilège du 3 novembre 1642, enregistré le 12 mai 1643.)

Le privilège est donné « a la réquisition de Girard Desargues, de la ville » de Lion, qui a instruit Abraham Bosse, de la ville de Tours, graueur » en taille douce, de ses manières uniuerselles pour pratiquer diuers Arts, » comme la perspectiue a la manière mesme dont on trauaille en Geome- » tral, le Trait pour la coupe des pierres en l'Architecture, les Quadrans » au Soleil et autres, lesquelles iceluy Desargues auoit cy-deuant com- » mencé de publier en diuers exemples et projects. » Ce privilège a servi pour trois ouvrages distincts (Coupe des pierres, Gnomonique, Perspec- tive), en tête de chacun desquels figure une longue reconnaissance de De- sargues attestant que « tout y jst conforme à ce qu'il (Bosse) a voulu » prendre la patience d'en ouyr et conceuoir de mes pensées ». {Œuvres de Desargues, t. I, p. 469-493.) Si la rédaction desdits ouvrages, très dif- fuse, appartient à Abraham Bosse, il n'en est pas moins probable qu'ils ne contiennent guère que des idées de Desargues, et qu'en particulier les divers procédés pour /705er le style sont de son invention. On remarquera qu'en tout cas il aurait encore simplifié celui que Descartes lui proposait.

Page 296, 1. 14. — « Cela ne s'accorde pas avec ce que dit le fils du » S' Chauveau, que M' Desc. fit présent d'un exemplaire de sa Géométrie » a son père en 1637 par une distinction singulière. » {Note d£ l'exem- plaire de l'Institut.) Voir aussi t. l, p. S ig, éclaircissement, et t. H, p. 1 15. Baillet déclare aussi qu'il n'a point eu connaissance d'un Père Chauveau {Vie de Mons. Des-Cartes, I, 21). La question de savoir si le mathémati- cien Jean-Baptiste Chauveau a été condiscipie de Descartes à la Flèche n'est cependant pas éclaircie. Tout d'abord le présent d'un exemplaire de la Géométrie en 1637 doit avoir été indiqué par Mersenne, sur la réputa- lion que Chauveau s'était déjà acquise (il paraît avoir été d'ailleurs parti- culièrement lié avec Desargues, Œuvres de D., t. I, p. 225). Mais préci- sément, si ce présent a été fait, et que Chauveau eût été le condisciple de Descartes, il peut paraître singulier qu'il ne se soit pas, dès i638, rappelé à son souvenir. Enfin le Chauveau de la Flèche a évidemment pu dispa- raître, sans devenir Jésuite.

Page 296, 1. 17. — Il s'agit probablement ici, en premier lieu, du livre de La Chambre, Les Characteres des Passions (voir plus haut, p. 87, note b), que Descartes n'avait pas encore reçu le 28 octobre (p. 207, 1. 25), et sur lequel Mersenne parait avoir attendu son jugement. Quant à la tra- duction du X" livre d'Euclide, on peut remarquer qu'il existait déjà à cette époque trois versions françaises complètes pour les Eléments (Dou- not, 1610; Henrion, i6i5; Mardelé, 1622) ; mais pour le X" livre seul, on ne connaît que le Traité des Incommensurables, avec l'explication du

�� �