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CCCXLIV. — I er Avril 1644. 105

» 1668, qu'il en sortit. » [Histoire abrégée de Mr. Arnauld ou Question curieuse, etc., Cologne, Nicolas Schouten, M DC LXXXXV.p. 148-149.)

« Les Etats de la province d'Utrecht, indigne^ de la mauvaife conduite des Magijlrats de la ville; avoient été oblige^ de prendre le parti de M. De/cartes contre eux [en marge : Lettr. MS. du 1 avril 1644 à Picot]. Ils avoient arrêté leurs procédures; & pour faire un exemple public de l'affront que méritent des Juges qui abu/ent de l'autorité & de lafainteté des loix, ils avoient contraint ces Magijlrats de révoquer certains privilèges ou pouvoirs qu'ils avoient donne\ à leur Univerfité en cette occajion*. Plufieurs de ces Magijlrats re- vinrent enfuite de leur égarement; & le regret qu'ils témoignèrent d'avoir Juivi trop aveuglément la pajpon de leur Minijlre (Voetius), & de s'être mêlé de l'affaire de M. De/cartes, ne fervit pas peu aux Juges de Groningue pour régler leurs démarches dans le jugement qu'ils avoient à rendre entre leur Profeffeur Schoockius & M. Def- cartes. L'affaire étoit pendante au Sénat Académique ou Confeil de l'Univerfité, qui étoit le Tribunal légitime où dévoient naturellement reffortir les caufes de Schoockius; & il s'agijfoit de réparation pu- blique des injures atroces & des calomnies [en marge : Se. d'athéifme, d'héréfie, de fédition, etc.], dont étoit compofé le livre Latin intitulé Philofophia Cartefiana ou Admiranda Methodus, & publié par Voe- tius fous le nom de Schoockius, qui s'en déclaroit l'auteur & par confé- quent la caution. M. de la Thuillcrie, Ambajfadeur de France à la Haye, que M. Defcartes avoit follicité de nouveau par une lettre latine [en marge : Cette lettr. eft en Latin et en Franc, parmi les MSS. de Defc.] b , en forme de Requête où illuy expofoit toute fon hi/loire[en marge : Lettr. à Picot du 1 d'Avril 1644], avoit écrit dés le mois de Mars 1644 une lettre de recommandation c [en marge : Cette lettre de l'Ambassadeur est parmi les MSS.] à Meffxeurs de Groningue tenant les Etats de la province, pour les prier de veiller fur cette affaire, & de ne pas laiffer périr le bon droit par l'incapa- cité ou la prévention des Juges, comme ilferoit arrivé à Utrechtfans fon intervention. » (Bailler, II, 5t5o.)

Ce qui suit immédiatement, dans Baille:, forme notre lettre CCCXLIX ci-après, du 27 mai 1644.

a. Voir ci-avant, p. 5 1 , 1. 17.

b. Lettre CCCXXXIX ci-avant, p. 84. Le texte français n'a pas été re- trouvé.

c. Voir ci-avant, p. 96, éclaircissement.

Correspondance. IV. 14

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