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i,53i-53 2 . CCCLXXI. — 17 Février 1645. 185

fifte plus que B n'a de force pour agir : c'eft pourquoy B fe doit refléchir de l'autre cofté, plutoft que de mou-

����uoir C. Et, fans cela, iamais aucun cors ne feroit re- fléchy par la rencontre d'vn autre. 5 Au refte, ie fuis bien-aife de ce que la première & la principale difficulté que vous auez trouuée en mes Principes, eft touchant les règles fuiuant lefquelles fe change le mouuement des cors qui fe rencontrent 3 ; car ie iuge de là que vous n'en auez point trouué en

10 ce qui les précède, & que vous n'en trouuerez pas

aufli beaucoup au refte, ny en ces règles non plus,

lors que vous aurez pris garde qu'elles ne dépendent

que d'vn feul principe, qui eft que, lors que deux cors

fe rencontrent, qui ont en eux des modes incompatibles, il

i5 fe doit véritablement faire quelque changement en ces modes, pour les rendre compatibles, mais que ce change- ment efl toufiours le moindre qui puijjc ejlrc, c'eft à dire que, y?, certaine quantité de ces modes ejlant changée, ils pcuuent deuenir compatibles, il ne s'en changera point vne

20 plus grande quantité. Et il faut confiderer dans le mou- uement deux diuers modes : l'vn eft la motion feule ou la vitefle, & l'autre eft la détermination de cette motion vers certain cofté, lefquels deux modes fe changent auffi difficilement l'vn que l'autre.

��a. Ces règles sont au nombre de sept. Ib., xlvi-lii inclus. Correspondance. IV.

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