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2 f 4 Correspondance.

CCCXCIII.

Regius a Descartes.

[Utrecht], 23 juillet 1645.

[A. Baillet], La Vie de Monsieur Des-Cartes, t. II, p. 269-271.

La 34 e des Lettres MSS. de Regius à Descartes. Elle était en latin, et Baillet n'en donne qu'une traduction française. C'est la réponse à la lettre CCCXCI ci-avant, p. 248, et Descartes y répon- dra par la lettre CCCXCIV :

Je ne vois pas que j'aye grand fujet d'appréhender pour mon opinion qui regarde l'Homme, dont vous vou- driez pourtant me faire vn crime. Car je ne vous en ay dit autre chofe, jinon qu'il ejl clair, par l'Ecriture fainte, que l'ame raifonnable ejl une jubjlance immortelle ; mais 5 qu'on ne peut le prouver par aucune rai/on naturelle, & que rien n'empêche qu'elle ne fait auffi bien un mode du corps qu'une jubjlance quienjeroit réellement dijlinguée. C'ejl en quoy je crois avoir affermy l'autorité de l'Ecri- ture, en ce qui dépendoit de moy; au lieu que ceux qui pré- 10 tendent Je fervir des raifons naturelles, en cette occajion, femblent Je défier de cette autorité divine, &, n'alléguant que de foibles raifons, trahiffent la caufe de l'ame & des faintes Ecritures, par leur indiferétion ou par leur malice. Ce n'ejlpas que je ne pujfe, pour l'amour de vous, retran- i5 cher de ce fentiment ce que vous jugerie^ à propos ; mais, au rejle, vous vous ferie^ peut-être plus de tort qu'à moy, ji vous allie^ publier, par écrit ou de vive voix, que vous ave^, touchant la Métaphyfique, des fentimens éloi-

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