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1,43-44- CDXX. — 12 Janvier 1646. 357

lient. Et pour mov, la maxime que i'ay le plus ob- feruée en toute la conduite de ma vie, a efté de fuiure feulement le grand chemin, & de croire que la prin- cipale finette eft de ne vouloir point du tout vfer 5 de fineffe. Les loix communes de la focieté, lefquelles tendent toutes à fe faire du bien les vns aux autres, ou du moins à ne fe point faire de mal, font, ce me femble, fi bien établies, que quiconque les fuit fran- chement, fans aucune diffimulation ny artifice, mené

10 vne vie beaucoup plus heureufe & plus affurée, que ceux qui cherchent leur vtilité par d'autres voyes, lefquels, à la vérité, reùffiffent quelquefois par l'igno- rance des autres hommes, & par la faueur de la For- tune; mais il arriue bien plus fouuent qu'ils y man-

• 5 quent, & que, penfant s'établir, ils fe ruinent. Ceft auec cette ingénuité & cette franchife, laquelle ie fais profeffion d'obferuer en toutes mes actions, que ie fais aufli particulièrement profelîion d'eftre, &c.

��CDXX.

Descartes a Clerselier.

[Egmoiuf, 12 janvier 1646. [A. Baili et], La Vie de Monsieur Des-Cartes, t. II. p. 279-280.

« Le premier de ces ouvrages {deux petits ouvrages qu'il fit à Egmond, l'hyver de 1645-1646) e'toit la Réponfe qu'il avoitfi long- tèms refufée au livre des Injlances de M. Gaffendi. Il la fit, non pas fur le livre de M. Gaffendi qu'il avoil lie avec un peu trop de négli- gence, & dans la ré/olution de n'y rien trouver qui eut befoin de

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