Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/457

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i, 534. CDXL. — Juin ou Juillet 1646. 44}

Conte (p. 44S, l. 9-J0), que Mersenne lui avait annoncées {ci-avant, lettre du 20 avril 1646, p. 3g5, l. 21); et ces objections furent envoyées par Clerselier, fin de juillet 1646, puisque Descartes y répondit le 2g août (voir le prolégomène de la lettre CDXLII ci- après). La présente lettre serait donc de juin ou du commencement de juillet. 2 Elle contient une discussion de « l'Achille de Zenon » (p. 445, l. 14); or Descartes, écrivant à Mersenne le 7 sept. 1646, rappellera qu'il a envoyé une telle discussion à Clerselier, il y a quelque temps. Et ce second renseignement nous renvoie à la même date de juin ou juillet 1646. 3" Enfin Descartes parle de « l'espé- rance qu'il a d'estre bien-tost à Paris » (p. 443, l. 2), et nous verrons, lettre suivante (p. 448, l. 2), qu'au moins à un certain moment, il avait fixé au i3 juillet la date de son départ pour ce voyage qu'il devait d'ailleurs différer jusqu'à l'année suivante. Comme il ne précise point ce jour pour Clerselier, auquel il n'a cependant pas écrit depuis « desia quelque tems », «7 est probable que la présente lettre est d'une date un peu antérieure. Mais il semble difficile de la faire remonter jusqu'au iS juin. — D'autre part, cette annonce d'un prochain voyage semble en contradiction avec la demande des objec- tions de Le Conte, et on pourrait croire d'abord que deux lettres ont été cousues ensemble (chose improbable cependant, puisqu'il s'agit de lettres adressées à Clerselier, qui devait en avoir conservé l'original). Mais on peut supposer aussi que, dans une lettre précédente, à la- quelle répond Descaries, Clerselier avait parlé des objections de Le Conte, à qui il avait lui-même remis un exemplaire des Principia (voir lettre CDXLII ci-après); Descartes lui fait savoir qu'il a déjà été informé de ces objections par Mersenne, et qu'il les attend; mais il ne demande pas expressément qu'on les lui envoie en Hollande; il s'en rapporte à Clerselier, à qui ces objections doivent être remises, et qu'il tiendra au courant de ses projets.

Monfieur,

L'efperance que i'ay d'eftre bien-toft à Paris eft caufe que ie fuis moins foigneux d'écrire à ceux que i'efpere auoir l'honneur d'y voir. Ainû il y a défia quelque tems que i'ay receu celle que vous auez pris la peine de mecrire; mais i'ay penfé que vous ne vous fouciez pas fort d'auoir réponfe à la queftion

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