CDXI.VIII. — j Octobre 1646. jn
s'eit fort trompé en quelques endroits), il a fait tout le contraire en ce qui touche la Metaphyfique; &en4ou ) endroits, ou il en parle, il prend entièrement le contrepied de ce que i'av efcrit en mes Méditations. 5 De quoy i'ay voulu icy vous auertir, affin que, li ce Hure tombe entre vos mains, vous fçachiez le iuge- mentquei'en lais, & que c'eft contre mon gré, & fans mon fceu, qu'il a efté publié, & que ie ne tiens pas mon ami celuy qui l'a compofé; & que, fi vous ne
10 l'auez point encore, vous puiffiez efpargner l'argent qu'il coudera*.
I'ay vu aurî'y ces iours vn imprimé de demie feuille, d'vn Iacques Bourgeois, miroittier & lunetier du Roy, qui a fa boutique contre l'Eglife S' Iacques de l'Hof-
i5 pitala Paris, par lequel i'apprens que ce I. Bourgeois a fait des lunetes vulgaires, pour porter fur le nez, concaues d'vn collé & conuexes de l'autre, fuiuant ce que i'en ay efcrit au commencement du 7 e & du o c dif- cours de ma Dioptrique, ou i'ay aucrti que leur figure
20 n'a pas befoin d'eftre fort exacte, pource que nous ne fçauons pas exactement quelle 3 eft celle de l'œil &. qu'il n'eil pas inflexible. le feray bien avfc de fçauoir li ces lunetes reuliilïent mieux que les com- munes, en cas que vous ayez occalion de vous en
25 enquérir.
Pour ce que vous me demandez, touchant les vibra- tions des triangles fufpendus a voftre façon, ie penfe vous auoir défia refpondu que cela ne peut eftre dé- terminé que par l'expérience; de quoy ie penfe auoir
3o expliqué les raifons, en la première letre que i'ay eu
a. L'autographe donne qu'elle,
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