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CDLI. — 12 Octobre » 1646. 527

vn coup, de ne m'enuoyer iamais rien de fa part, ny auffy de la part d'aucun autre de fes femblabies, ie veux dire de ceux qui ne cherchent pas ingenuement la vérité, mais tafchent d'acquérir de la réputation 5 en contredifant. Enfin ie déclare, des a prefent, que ie ne fçay plus lire aucuns efcrits, excepté les letres de mes amis, qui m'apprendront de leur a nouuelles & en quoy i'auray moyen de les feruir; comme auffy ie nefcriray iamais plus rien, que des letres a mes

10 amis, dont le fuiet fera,yî vales, bene ejl h , &c. le ne me mefle plus d'aucune fcience, que pour mon inftruc- tion particulière. Et tous ceux qui fe vanteront d'auoir quelque chofe a dire contre mes efcrits, ie vous prie de les conuier, non point a me l'enuoyer

'5 en particulier, mais a le faire imprimer. Et qu'ils facent des liures contre moy, tant qu'ils voudront, fi ie n'apprens des plus intelligens qu'ils foient très bons, ie ne les liray feulement pas. Et îe doy encore moins lire des chofes efcrites a la main,

ao que ie fçauray venir d'vn homme comme Roberual, de qui ie n'ay iamais rien vu qui valuft rien. le fuis néanmoins,

Mon Reu nd Père,

Voflre très humble a 5 très zélé & très obligé

feruiteur descartes.

D'Egmond, le 12 Oct. 1646.

a. Sic dans l'autographe.

b. Cette formule paraît empruntée à la préface à Eudème. du livre I des Coniques d'Apollonius,

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